Adoptée avec la bonne approche, l’IA générative transforme la gestion des contenus et des communautés, en créant des expériences créatives et personnalisées.
L’IA générative change la donne pour les professionnels qui produisent du contenu. Qu’il s’agisse de contextes B2B ou B2C, des outils tels que Copilot, ChatGPT, Claude, Midjourney, Google Veo 3, Dall-E ou Canva – pour n’en citer que quelques-uns – offrent un potentiel créatif sans précédent à ceux qui doivent informer, former, engager ou simplement atteindre leur public cible.
Le monde des communautés numériques est pleinement investi par la révolution générative. Les acteurs de ces environnements – gestionnaires de contenu, community managers et autres – disposent désormais d’outils qui offrent d’énormes opportunités, à condition d’être utilisés avec discernement, mais qui peuvent également présenter des risques s’ils sont employés sans esprit critique.
Dans cet article, nous explorons les implications de l’IA générative sur la gestion des communautés et expliquons comment Logotel – qui conçoit, construit et anime des communautés d’affaires numériques pour ses clients depuis 2001 – fait face à cette révolution en formant ses équipes et en les invitant à expérimenter de nouveaux formats et contenus.
Transformer les risques de l’IA générative en opportunités
L’un des mantras les plus célèbres pour les créateurs de contenu est « le contenu est roi », une phrase popularisée par Bill Gates en 1996. Le Web d’abord, puis l’intelligence artificielle, n’ont pas remis en cause cette idée ; au contraire, ils l’ont rendue encore plus essentielle.
Car, et c’est l’un des paradoxes de l’IA générative, ces technologies permettent de multiplier les contenus avec un effort minimal, mais elles peuvent aussi conduire à leur uniformisation et à un appauvrissement créatif.
Une étude publiée dans publiée dans Science Advances illustre ce phénomène : elle a analysé l’impact de l’IA générative sur la capacité à écrire des histoires. Les participants ont été répartis en deux groupes : l’un sans accès aux outils d’IA, l’autre utilisant le modèle GPT-4.
Le résultat ? L’IA a « démocratisé » la créativité, améliorant la production des auteurs les moins expérimentés, mais elle a aussi homogénéisé et aplati la production collective. Les histoires générées avec l’IA se sont révélées plus similaires entre elles que celles écrites uniquement par des humains.
Cette uniformisation présente plusieurs risques, dont la dégradation progressive des plateformes numériques, saturées par des contenus de qualité inférieure générés en masse.
D’où l’importance d’une utilisation critique de ces technologies et d’un encadrement professionnel : avec la bonne approche, les risques liés à l’IA peuvent être transformés en opportunités.
Du créateur de contenu à l’orchestrateur de contenu : l’évolution du métier selon Logotel
Comment exploiter le potentiel de l’IA pour améliorer le contenu et la gestion des communautés ?
L’une des réponses de Logotel est la Content Factory, un laboratoire d’expérimentation dédié aux contenus et à la production de nouveaux formats, avec un fort accent sur l’exploration de l’IA comme outil d’autonomisation.
« La fabrique de contenu – explique Melania Manzoni, Senior Expert Content et Community Manager chez Logotel – travaille sur les contenus pour qu’ils répondent aux besoins des communautés, en les restituant sous des formats courts, pratiques et concrets, capables de surprendre et d’attirer l’attention. Dans ce travail, l’IA nous stimule et nous accélère : nous l’utilisons pour le brainstorming, pour trouver des solutions inédites, pour développer des cadres. »
« Dans notre modèle centré sur les personnes et les communautés, poursuit Melania, nous concevons des expériences en fonction de leur impact sur les individus et les organisations. Grâce à la Content Factory, en collaboration avec Erica Boiano, nous avons lancé des sessions de formation et des ateliers pratiques pour permettre aux équipes de Logotel d’expérimenter des formats, des outils, d’améliorer leur créativité et d’apprendre à utiliser l’IA pour accomplir ce qui était auparavant complexe ou chronophage. Cela libère du temps et de l’espace mental pour concevoir des contenus et des formats innovants. »
Les trois piliers pour passer du créateur à l’orchestrateur de contenu
« Passer du statut de créateur à celui d’orchestrateur de contenu est une transformation profonde qui exige de nouvelles compétences, un état d’esprit renouvelé et des approches créatives », explique Erica Boiano, Senior Expert Content & Community Manager chez Logotel.
Pour accompagner cette évolution, la Content Factory a créé un cadre appelé CRAM, qui signifie :
- Contenu : idéation et création assistées (mais non remplacées) par l’IA, car la paternité doit rester humaine ;
- Recherche : seule une analyse approfondie des besoins des communautés permet de créer des contenus pertinents et créatifs ;
- Amplification : distribution multimédia intelligente et personnalisée ;
- Management : une gestion de communauté évoluée pour valoriser la richesse des connaissances et orchestrer un processus créatif hybride homme-machine.
« Lors des ateliers – poursuit Erica – nous avons insisté sur trois piliers essentiels pour que cette transformation ait de la valeur pour les communautés :
- Authenticité : la voix et la vision humaines restent cruciales ; l’IA amplifie mais ne remplace pas la capacité à se connecter émotionnellement et à comprendre les contextes ;
- Intégration de l’IA : la technologie devient un accélérateur créatif pour automatiser les tâches répétitives, expérimenter de nouveaux formats et personnaliser à grande échelle, tout en maintenant un haut niveau de qualité ;
- Approche communautaire : cœur de la méthode Logotel. Les personnes et les communautés doivent être au centre de la conception et de l’expérience, avec des contenus qui répondent à leurs besoins et apportent une valeur tangible. »
Vers une gestion de communauté alimentée par l’IA
Ces derniers mois, la Content Factory a expérimenté l’IA sur des tâches créatives et routinières. Malgré quelques frustrations et « hallucinations » des outils comme Copilot, les résultats sont encourageants :
- Gain d’efficacité sur les activités répétitives et automatisables, permettant de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée ;
- Succès dans la conception et le déploiement d’un premier projet d’adoption de Copilot chez un client, avec un taux d’adoption de 70 % ;
- Renforcement de la gestion communautaire, grâce à une meilleure capacité à extraire, valoriser et mutualiser la richesse des connaissances présentes dans les communautés.
« Les communautés et l’IA représentent deux paradigmes génératifs qui, lorsqu’ils sont intégrés de manière synergique, redéfinissent le potentiel de création de valeur pour les organisations », affirme Simone Colombo, Partner Content & Community chez Logotel. Chaque communauté est un écosystème qui génère continuellement des connaissances : des contributions formelles aux conversations informelles, des tendances émergentes aux comportements. Ces connaissances collectives, explicites et implicites, constituent un atout stratégique que l’IA permet d’activer pleinement. Il ne s’agit pas seulement de récupérer des informations, mais d’orchestrer un processus d’amélioration continue où chaque insight devient un patrimoine partagé et chaque expérience individuelle se transforme en apprentissage collectif. » nsight devient un patrimoine partagé, chaque expérience individuelle se transforme en apprentissage collectif ».
En conclusion
Passer du créateur de contenu à l’orchestrateur de contenu, c’est renforcer le rôle et les responsabilités de ceux qui gèrent les communautés numériques. « Dans un avenir proche, concluent Melania et Erica, notre objectif est d’étendre ces bonnes pratiques à toutes les rédactions de Logotel afin d’utiliser l’IA comme un allié responsabilisant dans notre travail. »
Logotel continue d’expérimenter ce nouveau paradigme, conscient que la véritable valeur ne réside pas dans l’IA elle-même, mais dans la collaboration entre l’humain et la machine pour créer des contenus qui forment, informent et engagent les communautés numériques de manière plus créative.
Intégrée avec la bonne approche, l’IA sera un levier puissant pour continuer à surprendre les personnes, véritable cœur et substance de chaque communauté. Comme l’écrivait Giuliano Favini, fondateur de Logotel et créateur d’une des premières communautés d’affaires au monde encore active après plus de 24 ans : « Il ne suffit pas d’être utile : il faut surprendre les gens, qu’ils soient clients ou membres d’une communauté, pour maintenir leur attention dans le temps. »