IA+ : Transformer l’entreprise au-delà de l’individualisme de l’IA

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En ce qui concerne l’intelligence artificielle, la vraie question que nous devrions nous poser n’est pas ce que nous voulons faire avec l’IA, mais ce que nous voulons vraiment faire avec notre entreprise, avec nos entreprises et nos organisations. L’approche AI+ de Logotel nous invite à élargir la perspective, en allant au-delà de l’utilisation individualiste de la technologie. Ce n’est qu’en développant des écosystèmes collaboratifs entre les personnes, les équipes et l’IA que nous pouvons générer une valeur réelle qui a du sens pour nos entreprises, nos organisations et nos communautés.

En matière d’intelligence artificielle, la véritable question à se poser n’est pas ce que nous voulons faire avec l’IA, mais ce que nous voulons réellement faire avec notre entreprise, nos organisations et nos communautés. 

L’approche IA+ proposée par Logotel invite à élargir notre perspective, en dépassant l’usage individualiste de la technologie. Ce n’est qu’en développant des écosystèmes collaboratifs entre les personnes, les équipes et l’IA que nous pouvons générer une valeur réelle, porteuse de sens pour nos entreprises et nos environnements. 

L’IA stimule les affaires, mais la productivité ne suffit pas !

Le dernier rapport de l’Indice d’intelligence artificielle affirme que « les affaires sont une question d’IA ». L’intelligence artificielle attire les investissements et améliore la productivité, mais cette approche reste souvent limitée à des gains opérationnels. 

Dans un contexte marqué par l’incertitude, la productivité ne peut être l’unique clé. Il est essentiel de se poser une question plus fondamentale : que voulons-nous vraiment faire avec notre entreprise ? 

Un contexte technologique en perpétuelle mutation

Nos organisations évoluent dans un environnement que Timothy Tiryaki, expert en leadership et en organisation, qualifie de FLUX : Fast, Liquid, Uncharted, eXperimental

Issu du latin fluxus (« couler »), ce terme décrit un monde instable et en constante transformation, comparable à une rivière en crue ou à un système adaptatif en temps réel. 

Dans ce contexte, les règles du jeu changent sans cesse. Les organisations doivent être fluides, les individus capables de s’adapter rapidement. Il n’existe plus de chemin tracé, mais un processus continu de redéfinition. S’arrêter, c’est se faire dépasser. 

Repartir des comportements humains 

Face à l’IA, les comportements varient profondément : 

  • Certains expérimentent, par nécessité ou par curiosité, mais peuvent devenir rigides, au risque de nuire à la productivité. 
  • D’autres utilisent l’IA en solitaire, trouvent des solutions mais les gardent pour eux, limitant ainsi l’impact collectif. 
  • Certains sont découragés, victimes d’hallucinations générées par l’IA, ce qui freine leur usage. 
  • D’autres encore souhaitent l’utiliser mais ne savent pas comment s’y prendre. 
  • Enfin, les leaders peuvent incarner un cap pour l’innovation. 

Dans ce paysage fragmenté, chacun avance à son rythme. Mais qu’est-ce qui guide nos choix ? Où investir notre énergie ? Et dans un monde en réseau, comment changer de cadence ? 

Les méthodes linéaires, individualistes et isolées ne sont plus adaptées. Les IA génératives sont encore majoritairement conçues comme des outils à usage personnel, inspirés des suites de productivité. 

Pour évoluer durablement, il faut s’intéresser à la manière dont les personnes collaborent entre elles et avec l’IA, au sein des équipes, des communautés et des réseaux de pratique. 

De l’IA à l’IA+ : une nouvelle approche collaborative 

L’IA seule ne suffit pas. Nous seuls non plus. Il faut avancer ensemble, en collaborant et en expérimentant au quotidien. 

Sans mouvement, il n’y a ni compréhension, ni action, ni impact réel. Le véritable défi ne réside pas dans l’IA elle-même, mais dans les nouvelles dynamiques d’interaction, de relation et de collaboration qu’elle rend possibles. 

Pour générer de la valeur et amplifier l’impact, il est essentiel de changer de perspective : passer de l’IA à l’IA+. Cela implique de créer de la confiance, de renforcer les liens entre les personnes, les équipes et les intelligences artificielles. 

L’approche IA+ repose sur une logique d’Impact Design centrée sur les personnes et les communautés. Il s’agit de : 

  • Créer des services IA natifs fondés sur des bénéfices collectifs, et non uniquement individuels ; 
  • Se concentrer sur la pertinence des agents que nous concevons, plutôt que sur la simple exhaustivité des réponses ; 
  • Considérer les IA comme de nouveaux collègues, dignes de confiance, avec lesquels nous pouvons collaborer. 

Les trois piliers de l’approche IA+ 

1. Concevoir la pertinence, l’utilité et l’agrément 

Pour mieux orienter nos choix et investir notre énergie, il faut comprendre comment les outils d’IA influencent notre quotidien. Cela passe par le partage de cas d’usage concrets, plutôt que de théories abstraites. 

Il s’agit d’identifier les expériences pertinentes et agréables, celles qui ont du sens pour soi, pour l’équipe, pour la communauté. L’agrément est une clé de l’engagement, du rapprochement entre les individus et du maintien de la collaboration dans le temps. 

2. Cultiver des environnements positifs 

L’IA fait des erreurs. Mais avec un soutien humain adapté, nous pouvons les corriger et les améliorer. 

L’une des expériences les plus frustrantes est la désorientation provoquée par un outil auquel on a délégué une part importante de la création de valeur, et qui déçoit ou « trahit ». 

La gestion des erreurs est un défi majeur pour les entreprises. Il est donc crucial de nourrir des environnements humains favorables, où les individus peuvent appliquer, échanger et confronter leurs compétences. 

Ces espaces permettent de réduire les distances entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, et de faire émerger un savoir collectif dynamique

3. Élargir les périmètres de collaboration 

En croisant plusieurs perspectives, les résultats produits par l’IA dépassent le cadre d’un simple texte, d’une image ou d’une vidéo bien formés mais potentiellement inutiles. 

Il faut renforcer les réseaux de proximité et de pratique, pour soutenir de nouveaux modèles de travail et d’action dans la durée. 

Collaboration IA+ : une nouvelle perspective organisationnelle 

Le véritable enjeu n’est pas d’utiliser l’IA, mais de faire évoluer nos organisations en engageant tous les rôles dans un flux d’interactions entre les fonctions techniques et commerciales. 

Il est nécessaire de dépasser les dynamiques d’apprentissage linéaires, en adoptant de nouvelles pratiques de montée en compétences fondées sur l’expérimentation et le partage. 

Cela implique d’augmenter les possibilités de confrontation entre les agents IA, les équipes et les écosystèmes étendus, afin de mettre les capacités de réponse immédiate au service de nouvelles dynamiques de présence

Conclusion : transformer l’entreprise par la collaboration 

L’enjeu n’est pas l’IA elle-même, mais les nouvelles dynamiques de collaboration et de relation qu’elle permet de développer. 

Nous en sommes encore les initiateurs. Pour être présents demain, il faut agir, expérimenter et collaborer dès aujourd’hui

L’outil est si simple (ou semble l’être) que les questions deviennent plus radicales : qu’est-ce que nous voulons vraiment faire ? Pas « avec l’IA », mais avec notre entreprise ? 

Si le problème est l’efficacité d’un processus, la délégation à l’IA est pertinente. Mais si l’objectif est d’augmenter l’intelligence collective d’une organisation, alors il faut différencier les compétences et les rôles. 

L’IA ne doit pas simuler les capacités humaines, mais effectuer des activités complémentaires. 

L’intelligence artificielle devient une plateforme de connexions dans nos entreprises, qui nécessite l’activation de langages appropriés et de contenus innovants

En fin de compte, le défi de l’IA est aussi celui de ce qui nous caractérise en tant qu’intelligences non artificielles. Une équipe vivante et collaborative devient une forme de résistance humaniste, permettant de transformer l’entreprise au-delà de l’individualisme technologique, grâce à des écosystèmes centrés sur les personnes et les communautés

C’est une responsabilité que nous avons. Profitons de la balade. 

Article de Cristina Favini – Co-fondatrice, Directrice Générale et Directrice du Design chez Logotel 

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